mardi 15 avril 2008

Marcher son chemin

J'ai ce rêve qui revient: je m'endors sur son cercueil.
Je suis calme et je dors d'un sommeil profond.

Non, je ne fais pas mon deuil,
Au contraire c'est lui qui me fait.
Au contraire c'est moi dont les os ont blanchis tandis que sa chevelure reste luisante comme la nuit.


C'est insultant pour elle à vrai dire et ridicule pour moi.

Mais, juste au moment ou je me sens consumée, lavée, séchée,
Juste à ce moment là il survient: l'éblouissement.
Un visage, un désir, une caresse, le contour d'une hanche,
La main d'une amie qui se tend et son sourire ...

Tout cela, d'un seul coup, se construit en moi et adhère à ma peau.
J'ai une peau; elle désigne ma séparation des autres individus.
Je me réveille ... "Ah" me dis-je,
"Les morts et les vivants ne marchent pas ensemble,
Pas toujours".
Comme la nuit et le jour ils sont de faux amis, jamais enlacés
Mais à employer toujours un ton de camaraderie, de connivence.

Je t'aime ma grande soeur, ma petite mère,
Parfois, sans avertissement, je me dis à moi-même:
"Je vais le raconter à Mali, elle saura me dire quoi faire",
Et comme une imbécile
Je reste là debout et je me souviens que
Tu es morte
Et moi je suis vivante; j'ai ma route à suivre.

Tu me le permets n'est-ce pas?
Il n'est jamais trop tard pour marcher son chemin,
En regardant en avant, en regardant en arrière,
En regardant ses pieds, en regardant son coeur,
En tournant son visage vers la lumière.

Copyright & copy - Nathalie R. Klein © 2007

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Une belle famille !! C'est parfois bon d'avoir une grande soeur. j'en avais deux.

Bonne soirée !!

Muse a dit…

Heureuse de te retrouver ici et avec ou sans rime, j'adhère toujours. Tes mots envoie juste l'émotion qu'il faut, comme une pompe à morphine.

Anonyme a dit…

heureux de te retrouver ici avec ou sans rimes.

Anonyme a dit…

Ah enfin te revoilà...

Anonyme a dit…

un petit salut pour cette fin de semaine !

Anonyme a dit…

contente de te relire en poésie :-)